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Mots pour Maux ?
A Sia, mon Coeur.
" Il se pourrait que tu finisses toujours par te retrouver seule au bout du fil, plus rien ne repond si ce n'est l'echo d'un départ et le silence de l'Autre qui te répète inlassablement que tout est fini. Et toi, pendant ce temps qui s'est tu, Tu décroches, comme si plus rien n'avait le mérite d'etre lu. Tyrannie des mots, tyrannie de l'Autre... Pourvu que tes paroles me deviennent aphones ou que ma confiance, te lèse. "
Tendrement, Ta tete.
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Men in dark times.
" Il est temps que l'homme se fixe un but. Il est temps que l'homme
plante le germe de son espérance suprême. Son sol est encore assez riche
pour cela. Mais ce sol, un jour, de pauvre et débile, ne pourra plus
donner naissance à un grand arbre.
Hélas! le temps approche où l'Homme ne lancera plus par-delà l'humanité
la flèche de son désir, où la corde de son arc aura désappris de vibrer.
Je vous le dis, il faut avoir encore du chaos en soi pour enfanter une
étoile dansante. Je vous le dis, vous avez encore du chaos en vous.
Hélas ! Le temps vient où l'homme deviendra incapable d'enfanter une
étoile dansante. Hélas ! ce qui vient, c'est l'époque de l'homme
méprisable entre tous, qui ne saura même plus se mépriser lui-même
Voici, je vais vous montrer le Dernier Homme.
« Qu'est-ce qu'aimer ? Qu'est-ce que créer ? Qu'est-ce que désirer ?
Qu'est-ce qu'une étoile ? » Ainsi parlera le Dernier Homme, en clignant
de l' oeil. "
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.
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Les idéaux sont à l'épreuve des balles.
«
Il n'y a pas d'Aveuglement sans conscience. Tu ne le vois pas en effet. C'est bien pire. Tu le sens, ça s'empare de toi, comme ça, ça te prend et te soulève, le cœur et le Voile. Car il arrive que le Voile se soulève, même un peu, furtivement, discrètement, on y embrasse alors l'amertume essentielle de la vie, du monde et de sa réalité. Car oui, la réalité est toujours amère, autre, étrange, faible. Elle ne dépassera jamais en rien la beauté d'une vision en esquisse, d'un élan du cœur.
»
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Chapitre trois.
Le froid emprisonna mes os tandis que je regardais le bus fuir au loin.
A demain.
Puis je longeai d'un pas vif les murs grisâtres du cimetière et gagna sans tarder la grande rue, plus vite. Il n'y avait personne, je m'arrêtai.
La pluie courait toujours au dessus de ma tête, furieuse. C'est là que je ressentis cet étrange besoin, cette envie folle. J'enlevai mes chaussures.
Disparaître !
Mes pieds embrassèrent l'eau qui glissait le long des rigoles, elle enchaîna peu à peu de ses fils mes membres engourdis. Je ne sentais plus rien, le feu impétueux en moi se calmait, mes nerfs louèrent le silence, ma peau prôna l'absence, de tout. Plus rien.
« Dessine-moi du vide... » Soufflait le vent.
Je m'exécutai, je pris mon cœur pour toile, mes pensées pour fond. Et je m'en aillai tout doucement, admirer du fin fond de mon être la beauté de cette parenthèse.
Petit corps je te laisse faire et qu'importe si en chemin tu nous perds...
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Soul Mate.
L. « Qui sont-elles ces ames soeurs ? Où se cachent-elles ? »
K. « Elles sont là, partout tu sais. Elles peuvent être derrière cette porte, au coin de la rue et peut-être même, si tu as de la chance, juste à coté de toi. Mais les trouver n'est pas de ton ressort, tu devras toujours t'en remettre au talent capricieux d'une Rencontre. Ne les cherche pas, ne les provoque pas, elles viendront à toi. Sache seulement que le rendez-vous ne sera jamais fixe, Oh tu le sais bien ! Les êtres aimés sont toujours en retard... Mais ils viennent, un jour ou l'autre et lorsque ton âme rencontrera une de ses sœurs, tu le sauras.
Comment ?
Une partie de toi jusqu'alors endormie s'éveillera à la vie, épousant à merveille ces vides qui avaient pris ton être pour logis. Tu ne seras jamais pleine non, c'est vrai, mais toujours un peu moins frêle.
C'est ainsi que, comblée de cet onguent que l'on nomme Amitié, tu ne cesseras jamais de gagner en force et en humanité. »